Ballon d'Or : ils auraient mérité d'y être

Si les trente joueurs sélectionnés ont tous réalisé une saison
remarquable, certaines absences peuvent néanmoins surprendre et faire grincer
les dents de leurs supporters. Nous avons sélectionné cinq footballeurs dont la
présence nous aurait semblé légitime.
De Gea, victime du parcours du Portugal :
David De Gea sort d’une saison exceptionnelle avec
Manchester United, élu meilleur gardien de Premier League pour la seconde année
consécutive, il a très régulièrement sauvé des Red Devils en difficulté. En
sélection, il a réussi à pousser l’icône Casillas sur le banc et à s’imposer
comme le titulaire indiscutable de la
Roja. Une saison pleine.
Si sa place dans la liste apparaît incontournable, il paie
pourtant la victoire portugaise à l’Euro. Alors que Rui Patricio semble
clairement en dessous de l’espagnol, le portier portugais, solide pendant l’Euro,
profite donc de la victoire de sa sélection pour se glisser dans la liste.
Bonucci, victime du collectif :
Impérial toute la saison, que ce soit avec la Juventus Turin
ou la sélection Italienne, Leonardo Bonucci a évolué au sommet de son art.
Intraitable sur l’homme, intelligent dans son placement et parfait dans ses
relances, il a été l’un des meilleurs défenseurs de la saison. Une référence
mondiale.
Pourtant il n’apparaît pas dans la sélection, certainement à
cause de la densité de la défense italienne. Incontournable en club comme en
sélection, le fabuleux trio Bonucci-Barzagli-Chiellini semble indissociable.
Les votants auront donc préféré ne pas le démanteler en n’en distinguant aucun,
dommage pour Bonucci.
Busquets, victime de sa discrétion :
Dans toutes ses équipes, il est incontournable. Titulaire
indiscutable au FC Barcelone et en sélection espagnole avec lesquels il a tout
gagné, le catalan est un cadre. Plaque tournante qui équilibre ces équipes, il
aurait sa place dans n’importe club et n’importe quelle sélection. Le meilleur
à son poste.
Si tous les coaches de la planète aimeraient l’avoir dans
leur onze de départ, il reste un joueur de l’ombre. Sans fioriture, il laisse
la lumière aux autres mais et en manque donc au moment des récompenses
individuelles.
Özil, victime de son palmarès :
Systématiquement sélectionné entre 2010 et 2013 (13ème
en 2010), le meneur de jeu allemand est un habitué du Ballon d’Or. Intenable
avec Arsena, il a régalé en offrant 20 passes décisives en club, un record
outre-manche. Egalement très en vue pendant l’Euro, il est revenu à son
meilleur niveau. Un joueur de grande classe.
Pourtant, il est encore absent du vote, les votants lui
ayant notamment préféré Ryad Mahrez, titré avec Leicester. C’est sans doute là
que le bât blesse pour l’allemand cette saison, des performances individuelles
de premier plan mais un palmarès vierge. Avec le retour aux anciens critères, un
constat rédhibitoire.
Benzema, victime de sa réputation :
Avant-centre titulaire du meilleur club du monde, auteur de
28 buts en 36 matches pour la Casa Blanca, l’ancien lyonnais a frappé fort
cette saison en soulevant une deuxième Ligue des Champions. Adoubé par son
coéquipier Ronaldo qui ne veut jouer qu’avec lui, il n’a plus rien à prouver.
Une référence mondiale.
Ce n’est donc pas sur le terrain que le madrilène s’est
éliminé mais à travers ses déboires avec la justice. Incriminé dans l’affaire
de la sextape de Mathieu Valbuena, il a perdu sa place en bleu et est passé à
côté de l’épopée des joueurs de Deschamps. Une absence irrattrapable au moment
du vote.
On aurait également pu citer : Alexis Sanchez, Harry
Kane, Marcelo, Ivan Rakitic, Jerome Boateng…