Cinq entraîneurs étrangers qui ont marqué le foot français

La Ligue 1 fait actuellement la part belle aux entraîneurs
étrangers avec Favre, Jardim et Emery qui squattent le podium du championnat
avec leur club. Pourtant, peu de coaches venant de l’étranger ont réussi à s’imposer
en France. Retour sur ceux qui ont durablement marqué le football français.
Raymond Goethals : à jamais la premier
C’est l’homme qui a réussi à décrocher la lune. Le Belge est
le seul entraîneur à avoir conduit un club français au sommet du football
européen lors de la fameuse nuit munichoise du 26 mai 1993. Soulevant la coupe
aux grandes oreilles avec l’Olympique de Marseille, il s’est inscrit dans la
légende.
Avant cela, il avait dirigé deux fois les Girondins d
Bordeaux de Claude Bez mais, trop impatient, ce dernier l’avait laissé partir
chez le concurrent marseillais avec le succès que l’on sait.
George Kimpton : le précurseur
Footballeur anglais, Kimpton a la particularité de n’avoir
entrainé qu’en France pendant 15 ans, passant par le Racing Club de Paris,
Metz, Rouen, Le Havre et Cherbourg. C‘est l’homme qui aura introduit la fameuse
tactique du WM. Auteur du doublé avec le RC Paris en 1936 et Champion de France
avec le FC Rouen en 1945, il aura grandement accéléré la progression du
championnat de France.
Présent dans le staff des Bleus à la coupe du Monde 1934, il
est resté célèbre pour avoir donné la consigne suivante à l’un de ses joueurs :
« Vous suivrez Sindelar partout... même aux W.C.! ».
Salvador Artigas : le travailleur
Terminant sa carrière de joueur à Rennes, l’espagnol y
commencera sa reconversion comme entraîneur avant de revenir à Bordeaux entre
1960 et 1967. Pendant sept saisons, il y imposera sa méthode, basé sur le
travail, la rigueur et la défense.
Avec lui, le club girondin passera de la D2 à la seconde
place de D1 ! Une réussite que ne laissera pas indifférente puisqu’il sera
débauché par le FC Barcelone avant d’entrainer l’équipe d’Espagne, Valence,
Bilbao et Séville.
Henryk Kasperczak : le bourlingueur
International polonais à 62 reprises, Kasperczak faisait
partie de la légendaire équipe troisième de la Coupe du Monde 1974 et
vice-championne olympique 1976 avant d’entamer une carrière d’entraîneur en
1979 à Metz.
Brillant en Lorraine qu’il conduira de D2 à son premier
succès en Coupe de France en 1984, il enchaînera ensuite pendant dix ans des
expériences à Saint-Etienne, Strasbourg, le Racing, Montpellier et Lille avant
d’entamer un tour des sélections africaines.
Silvester Takac : le persévérant
Attaquant vedette du Stade Rennais, le Yougoslave a fait ses armes d’entraîneur en Allemagne et en Belgique avant de revenir
dans l’hexagone passer la majeure partie de sa carrière.
Entre 1984 et 1998, il entraînera en continu, ne connaissant
que trois clubs, Sochaux qu’il conduira en finale de Coupe de France en 1988,
le Racing de Jean-Luc Lagardère qu’il emmènera en première division, puis Nice avec
qui il connaîtra enfin la consécration avec une Coupe de France glanée en 1998.