Coupe de France : Stéphane Ruffier répond au joueur de Raon l'Etape

Dimanche, l’AS Saint-Etienne s’est qualifiée dans la douleur pour les 16èmes de la Coupe de France aux dépens de Raon l’Etape, lors de la séance de tirs au but. Héros avec une parade décisive, Stéphane Ruffier s’est ensuite illustré en allant chambrer Wilfried Rother, tireur malheureux. A l’issue de la rencontre, le joueur amateur a relaté les propos du gardien français à son encontre : « Guignol, rentre chez toi ! N'oublie pas de me regarder le jeudi en Europa League. » Sur RTL, le joueur de CFA2 avait expliqué avoir lancé une petite boutade à Ruffier avant de botter son tir au but : « Je lui ai dit en rigolant de nous laisser la victoire. »
« Je n’ai jamais fait parler de moi »
Critiqué de toutes parts, Stéphane Ruffier a décidé de réagir publiquement devant l’ampleur du phénomène. Dans une vidéo publiée sur la page Facebook de l’ASSE, Ruffier s’est expliqué, sans s’excuser : « J'ai toujours été un joueur respectueux. Je n'ai jamais fait parler de moi. [...] Je n'ai jamais eu de propos ou de gestes déplacés par rapport à un adversaire. J'ai beaucoup de respect pour le monde amateur, j'en viens. »
Stéphane Ruffier a ensuite contredit les insultes dévoilées par Wilfried Rother : « Je tiens à dire que ça a blessé toute ma famille. Avant la séance de tirs au but, ce joueur-là de Raon-l'Étape m’a insulté et je pense qu’il a voulu me déstabiliser avant une séance de tirs au but importante avec une qualification au bout. Étant dans ma bulle, je n’ai pas répondu, je me suis concentré sur mon travail. Après ce dernier tir au but, la tension est retombée et toutes les insultes que ce joueur-là a eues à mon encontre ont resurgi. »
« Je l’insulte »
Dans une interview accordée à So Foot, Wilfried Rother a confirmé les propos de Stéphane Ruffier, avant de reconnaitre qu’il l’avait lui aussi insulté : « Malheureusement, j’ai dû tirer un penalty et, vu ma précision, bah je l'ai loupé. Là, je suis à terre, abattu, je ne faisais même pas attention. Et je le vois qui s’approche et je l’entends me dire : « Espèce de guignol, rentre chez toi. » Et sur le coup de l’énervement, je l’insulte. À ce moment-là, l’arbitre vient me voir et me dit : « Numéro 5, ça ne sert à rien » , avec l’air de dire qu’il était coutumier du fait. »