Neymar à nouveau entre les mains de la justice. évasion fiscale et falsification de documents», depuis février dernier, l’attaquant du FC Barcelone ne devrait pas échapper à un procès au pénal en Espagne dans les prochains mois.
Accusé avec son père, Neymar da Silva Santos Senior, le président actuel du FC Barcelone, Josep Maria Bartomeu, son prédécesseur Sandro Rosell, ainsi que le club lui-même en tant qu'entité juridique, de « corruption entre particuliers » pour avoir « altéré le marché libre des transferts », le Brésilien va de nouveau devoir composer avec des problèmes extra-sportifs.
Le juge en charge de l’instruction de l’affaire, José de la Mata, qui avait dans un premier temps classé le dossier sans suite à la date du 8 juillet 2016, car il relevait pour lui de l’éthique et du droit civil et non du pénal, a finalement décidé de casser sa décision et de suivre sa hiérarchie. Le dossier avait été rouvert au mois de septembre dernier à Madrid et l'ordonnance de non-lieu avait été « révoquée intégralement » par une des chambres de l'Audience Nationale de Madrid, qui gère les dossiers complexes et politico-financiers.
Le juge
madrilène souhaite donc un renvoi du cas du Brésilien devant un tribunal. Dans son communiqué disponible sur le site du Poder Judicial espagnol, l'Audience Nationale a fait savoir qu'elle statuerait après que l'accusation
et la défense aient pu exposer leurs arguments. Read about the main decisions made by the Board of Directors at this Monday#39;s meeting 👉 https://t.co/IDCZW07gkS pic.twitter.com/H6o91Ag94e
Un contrat
signé par Neymar en 2011, qui lui a valu un versement anticipé de 40 millions d’euros,
pour refuser tout offre d’un club concurrent que le FC Barcelone, a selon le
juge « altéré le marché libre des transferts de joueurs de football en
empêchant que le joueur y fasse son entrée conformément aux règles de la libre
concurrence, de façon à obtenir une plus grosse quantité d’argent lors du
transfert. »
Selon le
juge, le FC Barcelone, son président Josep Maria Bartomeu (vice-président du Barça à cette époque), et son prédécesseur
Sandro Rosell, alors président, ont également commis une « escroquerie ».
Le communiqué cible les dirigeants catalans comme « responsables de cette
décision, de la signature du contrat, et conscients de son illégalité. »
L’affaire a
vu le jour après la plainte du fonds d’investissement brésilien DIS, qui, par
la voix de son propriétaire Delcir Sonda en février dernier, s’était estimé « trahi
moralement et économiquement » dans cette affaire.
Le transfert de Neymar de Santos au FC Barcelone avait été chiffré à 57,1 millions d’euros par le club catalan. Sur cette somme, 40 millions étaient revenus à la famille du joueur. DIS avait lui touché 40% des 17,1 millions revenus au Santos FC. Selon la justice espagnole, le montant exact du transfert atteindrait au moins 83,3 millions d’euros.