C’est l’heure de faire le grand saut pour Thomas Lemar. , blessé au genou et à la cheville gauche, le milieu de terrain de l’AS Monaco va apporter une nouvelle touche de créativité dans l’entrejeu des Bleus.
Polyvalent, il peut évoluer sur les deux côtés, dans l’axe comme meneur, ou un cran plus haut près d’un ou des attaquants, l’ancien joueur du Stade Malherbe de Caen, qui évoluait comme milieu défensif pur et dur dans les catégories de jeune de l'équipe de France, a convaincu Didier Deschamps de le convoquer à la place d’habitués, Anthony Martial en tête. C'est un empêcheur de tourner en rond dans la hiérarchie des Bleus qui vient de faire son apparition.
Voici ce que pensent les techniciens et responsables pensent de lui :
Le sélectionneur a eu le nez creux. Handicapé par les multiples blessures au sein de son groupe, le technicien des Bleus a décidé d’opter pour un joueur au profil à tout faire.
"J’aime bien les jeune. Le talent n’a pas d’âge. Il y en a beaucoup qui jouent dans de grands clubs et qui sont performants. Je ne prends pas un joueur par rapport à sa date de naissance. Si j’ai pris Thomas Lemar, c’est parce qu’il a les qualités. Il a encore progressé cette année. Il peut jouer dans les deux couloirs et au milieu."
Recruté à l’AS Monaco en 2015, Lemar s’est peu à peu installé comme un titulaire aux yeux de Leonardo Jardim. Le technicien portugais croit beaucoup en lui et estime que sa marge de progrès devrait l’emmener très haut.
Le 10 novembre 2016 en réaction à sa sélection (sur le site de l'AS Monaco) :
"C’est un jeu avec une bonne mentalité qui travaille, c'est la récompense de son travail. (..) Il a déjà évolué en Espoirs, il a démontré sa qualité et sa personnalité, cette convocation arrive car il a toujours travaillé au maximum en club comme en sélection. Je suis très content pour lui."
Le 2 novembre 2016 avant AS Monaco - CSKA Moscou en Ligue des champions :
"C’est un jeune joueur avec de grandes qualités et de grandes ambitions. Il a passé un cap important en venant jouer à l’AS Monaco. Il a fait une bonne saison l’année dernière, cette année il a gagné en maturité. Il est également plus fort. J’espère qu’il va réussir à continuer à évoluer et atteindre un très haut niveau."
Ancien technicien du Guadeloupéen, lorsque celui-ci a débuté en pro avec le Stade Malherbe de Caen, Patrice Garande a toujours soutenu qu'il avait les réelles qualités d'un attaquant et non celle d'un créateur.
Lors de la saison 2014/2015, la dernière de Lemar au SMC (à Ouest-France).
"Le
rôle de N.10, il a ça en lui, mais je le considère comme un attaquant. Je veux
qu'il pense comme un attaquant. Jouer sur un côté lui permet de prendre
conscience qu'il peut marquer, être décisif. Il y est obligé de faire les
efforts, de se concentrer tactiquement. Il n'a pas le profil d'un Bazile ou
d'un Nangis, mais il peut accélérer le jeu à travers ses prises de balle."
"C’est un garçon qui a tout ce qu’il faut pour être international dans le futur, surtout qu’il l’a déjà été dans les catégories jeunes. (...) On le connaît, sur coup de pied arrêté, c’est très fort. Il a aussi une capacité à éliminer l’adversaire et il a franchi un cap au niveau physique."
Repéré lors d'un stage effectué en Guadeloupe, au centre de préformation, par Philippe Tranchant, l'ancien directeur du centre de formation de Caen, Lemar avait tapé du l'oeil du dirigeant. Ce dernier avait ensuite convaincu la famille du futur monégasque de venir en métropole pour se former et éventuellement passe pro. Pari réussi.
Propos recueillis par le site Caen.maville.com en avril 2012 :
"Il a la gestuelle et le sens du jeu à l'espagnole (...) C'est un joueur d'anticipation, en CFA il ne va pas aux duels, il les évite (...) Bien entouré, avec des joueurs complémentaires et un projet de jeu défini, ça peut devenir un crack."