L'œil de Téléfoot - Les grands exploits du Téfécé
Depuis sa création en 1970, le Toulouse Football Club a remporté deux fois le championnat de France de Ligue 2, en 1982 et 2003. Son ancêtre, qui portait le même nom, avait pour sa part remporté la Coupe de France en 1957. Cela peut sembler mince mais le Téfécé n'a pas à rougir de son histoire qui l'a vu s'imposer sur le long-terme en Ligue 1 et engranger quelques succès - même sym-boliques - de prestige. "Le lendemain de Barça-PSG, j'écrivais un article pour #Toulouse before the match against Napoli #UefaCup (1986). pic.twitter.com/ErqNQVWo5k
Au tour suivant, le Téfécé avait affronté un autre adversaire prestigieux : le Spartak Moscou et sa pléiade d'internationaux soviétiques (Rinat Dasaev, Vagiz Khidyatulline, Aleksandr Bubnov, etc…). Le 22 octobre 1986, au Stadium, c'est le jour de gloire de Gérald Passi, auteur d'un triplé pour une victoire 3 buts à 1. Hélas, au retour, à Moscou, le Téfécé craque et s'incline 5-1. Mais dès la saison suivante, le Téfécé est de retour sur la scène européenne. Après avoir écarté le club grec du Panionios au premier tour, le Téfécé est éliminé au tour suivant d'une courte tête par le Bayer Leverkusen (1-1 au Stadium à l'aller, défaite 1-0 au retour) qui remportera l'épreuve cette année-là.
Sadran ramène le Téfécé en Europe
Il a fallu attendre, ensuite, pour revoir Toulouse faire vibrer ses supporters. Finalement, la reprise en main du club par Olivier Sadran engendre deux montées consécutives et le retour en Ligue 1 en 2003. Trois ans plus tard, l'arrivée d'Elie Baup et un recrutement intelligent permettent aux Violets de réaliser la meilleure saison de leur histoire. Toulouse finit troisième de Ligue 1 et se qualifie pour le tour préliminaire de la Ligue des champions (le Téfécé y sera éliminé par le grand Liverpool avant de chuter lors de la phase de poule de la Ligue Europa). "On a fait une superbe saison, se souvient Bryan Bergougnoux. On marchait sur l'eau, on sentait qu'on pouvait battre n'importe qui. C'est un très beau souvenir pour moi."Aban Lafont, son gardien de but, est un talent précoce à très gros potentiel, Issa Diop s'est imposé en défense centrale, Yann Bodiger ou Alexis Blin ont fait leur trou… "Il y a un excellent centre de formation à Toulouse, il y a beaucoup de joueurs qui sortent, confirme Bergougnoux, lui-même formé à l'OL. A l'époque, les Capoue, Sissoko, Tabanou étaient très bons et nous avaient fait du bien. C'est quelque chose sur lequel Toulouse doit s'appuyer. Mais ça ne fait pas tout."
[Alban Lafont, un pitchoun au top]
Pascal Dupraz a conquis en un an le cœur des supporters -, un recrutement intelligent et un brin de réussite. Pour les supporters, il est urgent que le cocktail fonctionne. "Rester en Ligue 1, c'est bien. Mais, en tant que supporter, ce n'est pas ce qui nous fait vibrer, résume le fondateur du site LesViolets.com. Le foot, c'est de l'émotion, des super matches… C'est ça, dont on a envie. On ne sera jamais le PSG, donc il faut se demander : comment peut-on vivre ici des émotions et du spectacle ? Il faut intégrer la formation, les supporters, en faisant revenir du monde au stade…"
A ce moment-là, il sera question de faire retrouver au Téfécé le goût des trophées. Les vrais, ceux qui se portent et s'affichent dans les armoires, mais pas seulement. Jean-Baptiste Jammes, encore : "On a envie de rêver. On veut vivre des fins de saison excitantes, des luttes pour l'Europe ou pour une coupe." Bryan Bergougnoux se remémore un regret sur son expérience toulousaine : "Avoir chuté deux fois en demi-finale de coupe nationale. Les supporters méritaient tellement de monter à Paris… Si j'étais encore joueur à Toulouse, ce serait un de mes objectifs majeurs". Fidèle suiveur du TFC, Jean-Baptiste Jammes conclut en souriant : "Pascal Dupraz nous a promis une finale de coupe avant la fin de son contrat, en 2019." Et ce n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd.