Rudi Garcia s'est dit après coup satisfait d'un point pris à l'extérieur, « surtout à Bordeaux ». Mais la première période de ses joueurs et certaines déclarations dénotent un nouvel état d'esprit à Lille, à la limite de l'arrogance.
Une première période indigne
Sans même évoquer les déclarations étonnantes de Benoît Pedretti à sa sortie du terrain (voir plus bas), le comportement des joueurs lillois avant la mi-temps laissait déjà filtrer une sorte de péché d'orgueil. Les Lillois, trop sûrs de leur force, ont réalisé, selon Rudi Garcia lui-même, la pire première période de leur saison, face à des Girondins qui ne demandaient pas mieux pour retrouver un peu de confiance.
Pedretti se moque du jeu bordelais
A la mi-temps, l'entraîneur des Dogues remet les choses en place et sa soufflante porte apparemment ses fruits. Mais lors de son remplacement, Benoît Pedretti, pourtant le Lillois le plus décevant dans le jeu mardi soir, se permet une sortie au micro de Canal+ assez surprenante : « Nous devons rester vigilants sur les coups de pied arrêtés car ils ne sont dangereux que là-dessus. Parce que bon dans le jeu... voilà quoi ! (rires). »
Lille n'est pas le Barça
A force de comparer dans la presse nationale le jeu de Lille à celui du Barça, les hommes de Rudi Garcia n'auraient-ils pas pris la grosse tête ? Leurs matches en Ligue des Champions face au CSKA Moscou et lors du Trophée des Champions contre l'OM ont déjà montré le même sentiment de suffisance et de supériorité par rapport à leurs adversaires, ce qui leur a à chaque fois coûté la victoire.
Le LOSC a longtemps été cité en exemple pour ses valeurs, faites d'humilité, et depuis l'arrivée de Rudi Garcia pour son beau jeu. Mais attention à ne pas se prendre pour un autre. Lille a affronté mardi Bordeaux, un club qui était il y a peu le meilleur de France, avant justement d'oublier certains fondamentaux d'un sport collectif.