Pendant une saison, il est devenu un des visages
incontournables de la Ligue 1. Ce n’était pas son métier mais Fabrice Olszewski
a traduit les propos de Marcelo Bielsa lors des conférences de presse. Un
personnage bien éloigné du monde du football qui a vécu au plus près de l’Argentin
et de son groupe.
Avant même son arrivée à Marseille, Marcelo Bielsa était
considéré comme un technicien atypique. Mentor pour de jeunes entraîneurs comme
Pep Guardiola, l’Argentin était aussi connu pour des coups de sang mémorables. Lors de son passage à l’Athletic Bilbao il s’était
battu avec des ouvriers du centre de formation par rapport à l’avancement des
travaux. Un tempérament volcanique qu’il a conservé à l’OM comme l’indique
Fabrice Olszewski, relatant une brouille avec Bielsa à l'entraînement : « Vas-y, on va régler ça à coups de poing »
lui lança l’entraîneur. Aucun combat n’eut lieu finalement et les deux hommes
se sont excusés par la suite.
Au plus proche de Marcelo Bielsa durant son passage à
Marseille, le traducteur livre également son analyse sur le personnage Bielsa
et son comportement. S’il le juge « gentil
et avec un bon fond », il estime que l’ancien sélectionneur de l’Albiceleste
« se laisse enfermer dans son
personnage ». A savoir un technicien à part, doté d’un sens tactique
poussé mais d’une relation humaine souvent difficile à comprendre pour ses
joueurs et l’entourage des clubs.
Nullement surpris par l’annonce de la démission de Marcelo
Bielsa à l’issue de la première journée contre Caen (0-1), Fabrice Olszewski
pensait même que le coach allait le faire plus tard, « le 31 août » à la fin de la période
des transferts. Le recrutement, un sujet épineux qui a motivé sa sortie
prématurée de l’OM avec la perte de cadres. « Morel, Fanni, Payet. Ces trois-là, il voulait les garder ». La
réalité économique de Marseille en a décidé autrement.
Malgré cette relation de travail d’un an et cette proximité
entre les deux hommes, Fabrice Olszewski estime peu probable que Marcelo Bielsa
reprenne contact avec lui dans l’avenir.