Ils voulaient croire que l'élimination face à Grenoble (3-3, 4-5 aux t.a.b.) n'était qu'un accident. Qu'une défaite contre un club de CFA, après avoir mené trois fois au score, n'était qu'un mauvais souvenir. Hier soir à Montpellier, Marseille n'a jamais mené au score mais le résultat ne s'est pas amélioré. L'année 2015 ne débute pas de la meilleure des manières pour les Olympiens.
Défaite logique
Pas verni à Grenoble avec notamment une égalisation à la dernière minute de la prolongation, Marseille a cette fois manqué d'imagination offensive, plus surprenant pour une équipe plaisante depuis le début de la saison. « On n'a jamais été à la hauteur des possibilités que l'équipe possède » a jugé Marcelo Bielsa à l'issue du match. Un symbole de cette analyse du technicien argentin ? L'identité de l'unique buteur marseillais : Bilel Omrani. Le jeune attaquant de l'OM (21 ans), entré à la place d'un Batshuayi trop brouillon, a sonné un début de révolte à la conclusion d'un centre de Dja Djédjé (1-2). Insuffisant et trop tard car auparavant Bérigaud, d'une frappe croisée, et Lasne, après un magnifique travail de Mounier, avait permis aux Héraultais de prendre deux buts d'avance.
Syndrome à l'extérieur ?
Marseille enchaine une deuxième défaite d'affilée, une série déjà rencontrée fin octobre (0-1 à Lyon, 1-2 à Rennes en Coupe de la Ligue). Si en l'état ces résultats n'ont rien d'alarmant, ils pointent tout de même des difficultés récurrentes pour les Olympiens à s'imposer à l'extérieur. Intraitable au Vélodrome, l'OM peine désormais quand il quitte la cité phocéenne. La dernière victoire remonte à la neuvième journée à Caen (2-1, le 4 octobre) grâce à un but d'André Pierre Gignac inscrit à l'issue du temps additionnel. Le prochain déplacement en Championnat, à Nice (le 23 janvier), sera un test de plus pour savoir si l'on peut parler de syndrome.
Sous la menace de Lyon et Paris
Solide leader de la Ligue 1 depuis la 6e journée, l'Olympique de Marseille pourrait perdre son bien à l'issue de ce week end. Une victoire de Paris à Bastia par au moins deux buts d'écart ou un simple succès de Lyon face à Toulouse suffisent pour déloger les Marseillais. Une contrariété pour un club qui sera privé en janvier de deux joueurs cadres partis à la CAN avec leurs sélections (Nkoulou, Ayew).
Une aubaine en tout cas pour le suspense en tête de notre Championnat. Tous nos voisins européens ne peuvent pas en dire autant.