On l’a vu contre le Paris Saint- Germain, le Champions
Project de l’OM a encore besoin de temps.
Surclassée dans tous les domaines, l’équipe azuréenne va devoir se développer très
rapidement pour combler une partie de son retard.
4-3-3 contre Paris dimanche, 3-5-2 ce soit contre Monaco,
Rudi Garcia tâtonne encore et n’a pas trouvé son système. C’est pourtant une
étape essentielle dans la construction d’une identité et d’un plan de jeu. Les
forces actuelles de Marseille sont aisément identifiables, elles se situent
devant où le trio Payet-Gomis-Thauvin possède un potentiel et une expérience
indéniable.
Installer un 4-3-3 dans lequel ce trio sera le mieux mis en
situation semble être la meilleure solution pour développer rapidement un jeu
plaisant et efficace à même de séduire l’exigeant public du Stade Vélodrome. De
plus, Rudi Garcia maîtrise parfaitement ce système qu’il avait installé avec
succès à Lille et Rome.
Le constat a sauté aux yeux dimanche, l’arrière garde de l’équipe
marseillaise est catastrophique, très loin du niveau des meilleurs équipes du
championnat. Il n’y a pas vraiment de secret, quand on associe de mauvais
joueurs, cela donne rarement un bon collectif ! Pelé, Sakai, Fanni,
Rolando ou Doria n’ont pas (plus) le niveau du haut de tableau, tout juste
celui de la Ligue 1. Sans leur faire injure, ils n’ont pas leur place à
Marseille. Pour Evra, laissons le revenir de blessure avant de l’enterrer.
A l’OM, la pression est plus forte qu’ailleurs, on ne peut
pas se permettre de bricoler défensivement. Les grandes équipes olympiennes se
sont toujours construites autour d’un socle ultra solide et expérimenté. Il n’y
aura pas de remède miracle, il faut tout changer ! Zubizarreta va devoir s’activer
et dénicher des éléments rompus au haut niveau. Le board marseillais serait
bien avisés de se pencher sur les dossiers Sébastien Corchia ou Loïc Perrin, de
solides joueurs de Ligue 1 immédiatement performants. Un retour de Steve Mandanda,
qui végète à Crystal Palace, serait le bienvenu.
Dans l’entrejeu, les marseillais ont du talent. Maxime Lopez,
Morgan Sanson, Rémy Cabella, autant de joueurs qui pourront effacement incarner
un projet de jeu cohérent. De la technique oui mais où est le potentiel patron ?
Qui pour gagner les duels, imposer le tempo et se faire respecter ? Lyon a
Gonalons, Bordeaux a Toulalan mais à Marseille, depuis le départ de Lassana
Diarra, personne n’a repris le flambeau. William Vainqueur fait ce qu’il peut
mais n’a pas l’étoffe d’un taulier dans un club de cette dimension.
En interne, Marseille n’a pas de solution, encore une fois,
il va falloir sortir la planche à billets. Rapatrier Etienne Capoue ou Yohan Cabaye pourrait être une bonne idée.
Nous avons énuméré les postes à pourvoir en priorité dans le
onze de départ mais c’est l’effectif dans son ensemble qu’il faut revoir en profondeur pour
pouvoir lutter sur la distance dans ce championnat. Il faut doubler les postes
à moindre coût. En se débarrassant tout d’abord de nombreux joueurs loin du
niveau exigé pour être tout de suite performant et ne présentant pas un potentiel
intéressant sur le moyen terme. Pelé,
Rolando, Hubocan, Fanni, Sarr, pour ne citer qu’eux, doivent faire leurs bagages.
Pour les remplacer, il serait judicieux de piocher en
Ligue 1, riche en talents. Le montpelliérain Boudebouz, le dijonnais Diony ou
l’angevin N’Doye auraient parfaitement le profil pour apporter de la densité et
de l’efficacité au banc marseillais.
Bref, les dirigeants
du seul club français vainqueur de la Ligue des Champions ont du pain sur la
planche avant de présenter un effectif en mesure de rivaliser pour les premières
places…