Rétro : Le Mondial 2002

LE BILAN
Lieu : Japon - Corée du Sud
Participants : 32
Champions : Brésil
Matches : 64
Buts marqués : 161 (2,52 par match)
Meilleur buteur : Ronaldo (8 buts)
Affluence : 2 705 134 (42 268 spectateurs de moyenne)
LA FINALE : BRESIL - ALLEMAGNE : 2-0
Buts : Ronaldo (67e et 79e)
BRESIL : Marcos - Roberto Carlos, Roque Junior, Edmilson, Lucio, Cafu (cap) - Ronaldinho (Juninho, 85e), Gilberto Silva, Kleberson, Rivaldo - Ronaldo (Denilson, 90e). (Entraîneur : Luis Felipe Scolari)
ALLEMAGNE : Kahn - Linke, Metzelder, Jeremies (Asamoah, 77e), Ramelow - Frings, Hamann, Schneider, Bode (Ziege, 84e) - Neuville, Klose (Bierhoff, 74e). (Entraîneur : Rudi Völler)
La première Coupe du monde asiatique de l'histoire n'a pas souri aux grandes nations, fatiguées par une saison éreintante. Mis à part le Brésil (arrivé sur la pointe des pieds) et une surprenante équipe d'Allemagne, toutes sont tombées avant les demi-finales. Passés entre les gouttes et réussissant à sortir des griffes de nouveaux prétendants aux dents longues (Corée du Sud, Turquie...), Brésiliens et Allemands s'affrontent à Yokohama lors de la finale du Mondial. Pour la première fois de leur histoire, ces deux géants se rencontrent en Coupe du monde. Grandissime favori de l'affrontement final, le Brésil tient son rang et remporte son cinquième titre grâce à deux nouveaux buts de Ronaldo, la grande star de la compétition. En face, Oliver Kahn - auteur comme Michael Ballack d'un très grand Mondial - ne peut que constater les dégâts.
LE BUT : Ahn Jung-Hwan (Corée du Sud)
Le 18 mai 2002, Ahn Jung-Hwan n'a sans doute pas inscrit le plus beau but de sa carrière. Mais certainement le plus fort, émotionnellement parlant. Opposés à l'Italie en huitièmes de finale de la Coupe du monde, les guerriers Taeguk ne partaient pas favoris. Mais soutenus par le public de Daejon, les hommes de Guus Hiddink ont réussi à passer l'obstacle au terme d'une partie irrespirable, marquée par un arbitrage discutable mais surtout par Hwan. C'est lui qui, à la 116e minute de jeu, a battu Buffon de la tête. Un but en or qui a envoyé la Corée vers les quarts de finale (2-1). Des millions de Coréens sont sortis dans les rues au cours d'une nuit de folie.
LA STAR : RONALDO
Véritable phénix, Ronaldo a réussi la Coupe du monde la plus accomplie de sa carrière. Après trois ans gâchés par un genou trop fragile, Il Fenomeno est revenu pour disputer le Mondial 2002 et entraîner la sélection auriverde vers son cinquième titre suprême. Auteur de huit buts durant la compétition (dont les deux de la finale), le Brésilien a terminé meilleur buteur de la Coupe du monde. Depuis Gerd Müller et ses dix réalisations en 1970, personne n'avait atteint un tel total.
LA STAT : 11
Comme le nombre de secondes dont a eu besoin Hakan Sukur pour ouvrir le score lors de la petite finale de la Coupe du monde face à la Corée du Sud (3-2). Le Turc est ainsi devenu le buteur le plus rapide de l'histoire de la Coupe du monde. Et a effacé Bryan Robson des tablettes. En 1982, l'Anglais avait marqué dès la 27e seconde de jeu face à la France. A noter enfin que Sukur est le onzième joueur de l'histoire du Mondial à marquer en moins d'une minute.
LE SAVIEZ-VOUS ?
- Seul vainqueur d'une Coupe du monde en dehors de son continent d'origine (Suède 1958), le Brésil a perpétué la tradition en s'imposant en Asie lors du premier Mondial disputé en Orient.
- En atteignant les demi-finales de la Coupe du monde, la Corée du Sud signe une première retentissante pour le football asiatique qui n'avait jamais atteint le dernier carré de la compétition suprême. Après le réveil de l'Afrique en 1990 avec le Cameroun (1/4 de finale), l'Asie s'éveille.
- En jouant la finale de la Coupe du monde 2002, Cafu est devenu le premier joueur de l'histoire à disputer trois finales mondiales.
- Pour la première fois depuis 1966, le champion du monde sortant a été sorti dès le premier tour de la compétition. La France n'a pas gagné une seule rencontre ni marqué un seul but.
LES BLEUS : Eliminés au premier tour
Deux ans après avoir conquis l'Europe, les champions du monde en titre débarquent en Corée avant un statut d'intouchables. Rien ne peut arriver à cette équipe de France qui a étrillé la quasi-totalité de ses adversaires depuis deux ans. La deuxième étoile est quasiment déjà brodée sur le maillot des Bleus. Et pourtant... Dès le mois de mars, le vent tourne. Robert Pires se blesse gravement. L'équipe de France perd le Gunner alors que celui-ci était au sommet de son art. Pire, arrivé après ses coéquipiers en Asie à cause d'une naissance, Zinedine Zidane se blesse à la cuisse en amical face à la Corée du Sud. Les Bleus ouvrent donc la compétition amoindris.
Sans leur maître à jouer que ni Youri Djorkaeff, ni Johan Micoud ne parviendront à faire oublier, les Français trébuchent face au Sénégal (0-1), concèdent un nul face à l'Uruguay (0-0) et perdent leurs dernières illusions face au Danemark (0-2). Battus malgré le retour de Zidane, les champions du monde 1998 descendent de leur piédestal. Incapables d'inscrire le moindre but malgré la présence des meilleurs buteurs des championnats de France (Cissé), d'Angleterre (Henry) et d'Italie (Trezeguet), les Bleus sortent par la petite porte. Bien triste...
L'EQUIPE TYPE