D'un côté, l'idole de tout un peuple. 72 buts en 116 matches avec Liverpool et 24 réalisations pour 77 sélections avec la Roja sur la balance. De l'autre, un novice ou presque en sélection (8 capes), valeur sûre de Liga sous le maillot de l'Athletic Bilbao (13 buts cette saison). Rien de plus. A priori, entre Fernando Torres et Fernando Llorente, il n'y a pas photo. A priori. Car, depuis le huitième de finale face au Portugal (1-0), le doute s'est insinué au sein de l'opinion espagnole, bien relayé par la presse ibérique. "La perfection est arrivée avec le remplacement de Torres par Llorente", s'est enflammé As au lendemain de la qualification espagnole. El Pais a tracé le même sillon : "Après une heure de match indigeste, mal joué des deux côtés, Llorente, qui ne semblait pas avoir rendez-vous avec ce Mondial, a provoqué un changement extraordinaire."