Tour de France des clubs : Avec Emery, le PSG se révolutionne

Avant la reprise du Championnat de France, le 12 août prochain, Téléfoot vous présente les vingt clubs qui feront la L1 en 2016-2017. Aujourd’hui : le Paris-Saint Germain.

Le Paris Saint-Germain entame un nouveau cycle. Après trois saisons sous la direction de Laurent Blanc, le club de la capitale a décidé de faire peau neuve malgré un deuxième quadruplé national consécutif et un paquet de certitudes. Insatisfait par le comportement de son équipe lors des deux quarts de finale de Ligue des champions face à Manchester City, Nasser El-Khelaïfi, le président du PSG, a choisi d'écarter le technicien français. Une décision à contre-sens de la direction prise en février avec une prolongation de deux années actée par le club. Mais selon les propos du président parisien, c'était l'unique chose à faire après trois saisons quasi identiques au niveau du scénario.

La saison dernière

Triple champion de France en titre avant d’aborder l’exercice 2015-2016, le Paris Saint-Germain a fait la passe de quatre en Ligue 1 et battu le record de l’Olympique Lyonnais, en étant sacré champion de France dès la 30 journée.

Le club parisien a battu 15 records au total la saison dernière, dont celui de l’invincibilité sur deux saisons (36 rencontres).

Paris a également effectué le deuxième quadruplé national de son histoire : Trophée des champions, Ligue 1, Coupe de la Ligue, Coupe de France.

Les mouvements de l’intersaison

Arrivées :

Hatem Ben Arfa (libre, OGC Nice), Krychowiak (33,1m, FC Séville), Thomas Meunier (7m, FC Bruges), Giovanni Lo Celso (10m, CA Rosario)

Retours de prêt : Bahebeck (Saint-Etienne), Digne (AS Roma), Sabaly (FC Nantes)

Premier contrat pro : Descamps (G), Edouard, Gorgen


Départs

Digne (FC Barcelone, 16,5m), Douchez (libre, RC Lens), Ibrahimovic (libre, Manchester United), van der Wiel (Fenerbahçe)

L'équipe type probable

En 4-2-3-1



En 4-3-3



L’entraîneur

Intronisé fin juin à la tête du PSG, Unai Emery effectue le premier grand bond de sa jeune carrière. Après Almeria et Valence où il a fait ses classes et découvert la Liga et l’exigence du très haut niveau, l’Espagnol s’est manqué au Spartak Moscou dans un contexte très particulier, avant de rebondir et gagner ses premiers titres à Séville.

Vainqueur de trois Ligue Europa, consécutives, entre 2014 et 2016, Emery est arrivé à Paris avec la pancarte « C3 » sur le dos, quand beaucoup d’observateurs attendaient un nom plus ronflant. Pas verni en C1, mais dans d’autres contextes, avec Valence (1/8e en 2010-2011, phase de groupes en 2011-2012), puis avec Séville la saison dernière (phase de groupes), Emery devra grandir en même temps que le club dans cette capricieuse Ligue des champions.


Energique, dingue de football, de jeu et de culture, le Basque va pouvoir amener la solution de repli tactique à un PSG devenu très prévisible depuis 2013-2014, surtout face à un adversaire plus costaud que lui tactiquement. Il pourrait donner la même touche qu'a offert Luis Enrique au FC Barcelone il y a deux années. Sa pratique outrancière du turn-over annonce une revue d'effectif assez large, même pour les plus jeunes. Et à terme un soupçon d'imprévisibilité.

Adepte du 4-2-3-1 à Valence et Séville (et également du 4-4-2 à Valence), Emery a confirmé qu'il utiliserait en priorité deux systèmes. Le 4-3-3 utilisé par Laurent Blanc depuis 2013, et son habituel 4-2-3-1, déjà utilisé lors du match amical remporté face à West Bromwich Albion (2-1). « Le système se construit en fonction des joueurs à disposition. La philosophie peut s’imposer dans plusieurs schémas tactiques, avait-il expliqué lors de son intronisation. Je ne veux pas faire de grands changements, je veux gagner et être meilleur. 4-2-3-1, 4-3-3… on peut appliquer les deux avec les joueurs à disposition. Ces systèmes sont semblables, et ce sont des systèmes qui gagnent. »

La star : Edinson Cavani

Oui on se risque à prendre l’Uruguayen comme star de cette équipe parisienne. Pourquoi donc ? Parce que l’ancien buteur du Napoli, qui va bien succéder à Zlatan Ibrahimovic comme numéro neuf dans le onze de départ après trois années de sacrifice, est tout sauf un mauvais joueur. C’est même l’inverse, c’est un racé, un pur et dur. Un attaquant.

Cavani a collectionné les ratés devant, a montré des limites techniques dans ses prises de balle, a pesté contre son sort d’ailier droit, perdu sa confiance. Cela a fait beaucoup. Il en a exaspéré beaucoup. Mais le joueur de Salto a droit à sa deuxième chance.

Portant malgré toutes ses erreurs, « Edi » a fait le boulot. Il s’est battu, a marqué 81 buts en trois saisons et toujours augmenté son capital buts en Ligue 1 (16 en 2013-2014, 18 en 2014-2015, 19 en 2015-2016). Avec le style de jeu plus direct prôné par Unai Emery, l’international uruguayen pourrait retrouver ses sensations perdues. Ce sera un des grands défis d'Emery : retrouver le Cavani de Naples. « Edinson Cavani a une grande opportunité de devenir une référence. Il a la possibilité de progresser encore. C’est le défi que nous allons lui proposer. »

L’objectif en 2016-2017

On ne va pas se mentir, le Paris Saint-Germain va encore partir en quête de la Ligue des champions. Sauf que l’arrivée d’Unai Emery va redistribuer quelques cartes au sein de l’effectif. Fort probable que Nasser Al-Khelaïfi a pensé à une sorte de saison de transition en C1, si la sauce Emery met du temps à prendre. Malgré toute la qualité de l’effectif, c’est un risque qu'il faut prendre en considération avant cette saison 2016/2017. Ne serait-ce qu’au très haut niveau européen.

Les expériences de Chelsea en 2012 et dans une moindre mesure Manchester City en 2016, l’ont prouvé : le parcours de Ligue des champions tant attendu surviendra quand on l’attendra le moins. A Paris de jouer avec ça et d'arriver, lors du printemps européen, avec une détermination sans faille qui lui a manqué face à City. Le côté physique, les blessures, sera un facteur à prendre en considération sur le moment.

Personnage très positif, avec beaucoup de mentalité, Emery a quand même souligné son envie de soulever la coupe aux oreilles très rapidement. Dès cette saison s'il le faut. « Gagner la Champions League est un objectif, comme grandir, progresser, avancer... Remporter cette compétition serait un pas important, avait-il expliqué lors de son intronisation. « Il faut faire des ajustements pour y parvenir. Il faut faire en sorte que chaque joueur élève son niveau de jeu, que l’effectif soit plus fort. L’équipe doit rester la base, avec des fortes individualités. »



Notre pari

Fort d’un effectif riche et de grande qualité, le PSG devrait continuer de dérouler dans l’Hexagone. Il devrait logiquement faire la passe de cinq en Ligue 1 et revenir à hauteur de l’OL et de l’AS Monaco, titrés sept fois dans leur histoire en championnat.

En gagnant un nouveau titre, le PSG pourrait faire un premier grand pas vers le nombre de titres consécutifs remportés par l’Olympique Lyonnais entre 2002 et 2008 (7). La quête de records ne s'arrêtera pas en si bon chemin.




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