Les Phocéens n’ont assuré leur maintien que lors de la 36e
journée (rappelons que la Ligue 1 n’en dénombre que 38). Pour un club de la
trempe de l’OM, ça veut tout dire. Mal embarqué après la démission brutale de
Marcelo Bielsa le soir du premier match de la saison, Marseille a très vite
sombré. Pendant presque huit mois, les joueurs de Michel - le vaillant espagnol
venu sauver le club, en vain – ont couru derrière une troisième victoire à
domicile sans pouvoir l’attraper. Il leur a fallu attendre le 7 mai 2016 pour
renouer avec le succès dans leur antre. C’était face à Reims (1-0) et ça ne
leur était pas arrivé depuis le 13 septembre 2015 au grand dam de leurs
supporters.
quot;- Je vais te raconter une histoire... La légende de l#39;OM qui gagne à domicile.
dash; WinamaxSport (@WinamaxSport) 7 mars 2016
- C#39;était quand Papy ?quot; pic.twitter.com/uclcVDQOq8
La dernière fois que l#39;OM a gagné au vélodrome on faisait 36-15 code OM pour s#39;informer sur notre équipe #TeamOM
dash; Julien Pascal (@JulienELpascal) 7 mars 2016
Les joueurs de Marcelo Bielsa, puis de Franck Passi, de
Michel ensuite puis de Franck Passi encore (trop de changements, ça a dû perdre
plus d’un joueur) ont fini la saison à la 13e place avec 48 points
et un total de 10 victoires pour 18 nuls et 10 défaites.
Arrivées :
Henri Bedimo (Lyon), Doria (Granada CF), Tomas Hubocan (Dynamo Moscou),
Saîf-Eddin Khaoui (Tours), Hiroki Sakai (Hanovre 96)
Départs :
Michy Batshuayi (Chelsea), Steven Fletcher (Sunderland), Mauricio Isla
(Juventus), Mario Lemina (Juventus), Steve Mandanda (Crystal Palace), Javier
Manquillo (Atlético Madrid), Nicolas Nkoulou (Lyon), Lucas Ocampos (Genoa),
Lucas Silva (Real Madrid), Florian Thauvin (Newcastle).
OM : Pelé – Bedimo, Rekik, Hubocan, Sakai – Tuiloma,
Sparagna – Sarr, Cabella, Alessandrini - Rabillard
Les entraîneurs passent, Franck Passi reste. Cet ancien
milieu de terrain de l’OM né en 19 avant Mandanda a été l’adjoint d’Elie Baup,
de José Anigo puis de Marcelo Bielsa sur le banc phocéen. Quand le coach
argentin a démissionné sur un coup de tête, c’est lui qui a assuré l’intérim
jusqu’à ce que son successeur, Michel, débarque. Redevenu adjoint, il repasse
entraîneur principal (oui, c’est difficile à suivre, un peu comme un épisode de
Plus belle la vie) lorsque l’Espagnol est limogé en avril dernier. Fidèle au
club olympien qu’il connaît par cœur, le natif de Bergerac sera sur le banc
marseillais à la rentrée et il compte bien relancer ses troupes.
Oui, on vous voit déjà
froncer les sourcils : « Comment
ça ? Et Karim Rekik alors ? Et Bouna Sarr ? Et Rémy Cabella ? C’est
pas des stars ça ? » Ouais, ben non. La star, cette année, ce sera l'Orange Vélodrome. Déjà parce que, supporters de l’OM, soyez un peu objectifs, vous
avez perdu vos têtes d’affiche. Ensuite, parce que la saison dernière, le
Vélodrome a souffert. Déserté par ses supporters et par les victoires, le second
stade de France a vécu une triste saison. Conséquence directe, la campagne d’abonnements
peine actuellement à décoller. Les supporters ne sont pour le moment que 6 000
à avoir acheté le Saint Graal pour les matches à domicile alors que l’objectif
est de 30 000 abonnés au 31 août. Et puis bon, Karim Rekik qui ?
L’OM a perdu son capitaine Steve Mandanda, son meilleur
buteur Michy Batshuayi, Nicolas Nkoulou et cherche encore à se séparer de
certains de ses joueurs dans l’espoir de renflouer les caisses. Lassana Diarra,
l’homme fort du milieu de terrain, souhaiterait également partir. Des joueurs
importants qui ne sont pas remplacés, ce n’est pas forcément rassurant à un
mois de la reprise du championnat. Mais Franck Passi l’assure, les renforts
vont arriver. Pour le moment, l’objectif le plus plausible est celui du
maintien. Avec un effectif autant diminué, les Marseillais savent qu’ils vont
devoir se reconstruire avant d’être plus ambitieux. Mais Karim Rekik, défenseur
central, ne mange pas de ce pain-là. Pour lui, le haut du tableau est une
obligation : « Si l’objectif du
club est de jouer le haut du tableau ? Oui, c’est ce qu’on veut et c’est
une obligation quand tu joues à Marseille. Si on travaille tous et qu’on donne
tout sur le terrain, c’est possible. » Y croire, c’est déjà faire la
moitié du chemin.
A l’instant T, on voit l’OM jouer le maintien, objectivité oblige. Mais on ne serait
pas contre un retournement de situation rocambolesque et une équipe qui vient
chatouiller le PSG.