EXCLU. B. Demi Mondaine : "Je suis aussi une maman rock’n’roll à la maison"

Sur la scène des troisièmes auditions à l’aveugle, B. Demi Mondaine a marqué les esprits. Découvrez en exclusivité ce talent !
MYTF1.
Comment la musique est arrivée dans votre vie ? Est-ce que vous avez fait
d’autres métiers ?
"C’est
vraiment une vocation depuis le départ. Je voulais être sur scène depuis
toujours. J’ai commencé à faire des poèmes que j’enterrais dans le jardin, à
écrire des pièces de théâtre que je faisais jouer à des copains devant les
parents… Mais je n’ai pas chanté tout de suite, j’ai d’abord fait du piano et
commencé l’écriture. J’ai donné mon premier concert lorsque mon fils Zachary
est né, à 25 ans."
MYTF1.
Comment avez-vous choisi ce nom de scène ?
"Il
y a 12 ans, j’avais monté mon premier groupe et je cherchais un nom. C’est en
lisant le roman La Vénus à la fourrure de Sacher-Masoch en anglais [adapté au
cinéma par Roman Polanski, ndlr.] Dans les premières pages, un mot m’a
interpellé : demi mondaine. Les demi mondaines sont des femmes du début du
siècle dernier qui ont réussi à changer de milieu social par leur talent, leur
humour, leur avant-garde, leur chant… Plutôt que d’être uniquement femmes au
foyer. Elles ont utilisé au mieux ce qu’elles pouvaient utiliser pour être
indépendantes. Et je trouve ça très chouette !"
MYTF1.
C’est votre fils qui vous a poussé à participer à The Voice. Pourquoi êtes
venue toute seule sur scène alors que vous chantez dans un groupe ?
"Je
n’ai pas du tout réfléchi à cette question ! Ça faisait des années qu’on me
proposait de participer à The Voice et que je refusais. Un jour, mon fils m’a
entendu décliner l’invitation à nouveau au téléphone. Il m’a dit : ‘Maman, je
t’ai entendu chanter dans tous les bistrots de Montreuil, dans toutes les
petites salles de Paris… Je ne comprends pas pourquoi tu ne passes pas à la
télé alors qu’être chanteuse c’est ton métier’. J’ai trouvé ça assez innocent
et juste. Et j’ai changé d’avis !"
MYTF1.
Votre look reflète votre personnalité et votre style de musique indé. Comment
l’avez-vous construit ?
"Ça
colle à ma peau. J’ai commencé à me tatouer à l’âge de 16 ou 17 ans parce que
j’en avais un besoin fou. J’ai vécu dans un milieu de nuit pendant des années,
ça allait avec ma façon de vivre et c’était un exutoire aussi."
MYTF1.
Vous êtes une artiste rock’n’roll mais est-ce que vous êtes aussi une maman
rock’n’roll ?
"Oui,
c’est rock’n’roll à la maison ! (Rires.) Je suis très proche de mes enfants, je
suis très maman. On peut être à la fois mère et rockeuse, et je crois que c’est
ce que j’ai toujours voulu être."
MYTF1.
Avez-vous initié votre fils à la musique ? Souhaite-il suivre les pas de sa
maman ?
"Il
y a des chances ! Je l’ai emmené partout avec moi, il a grandi dans les
back-stages. Son père est musicien aussi donc il a évolué dans ce milieu-là. Il
a une grande sensibilité et il joue de la batterie. Je crois qu’il a envie de
chanter mais il a 12 ans donc il a encore le temps !"