Vous avez été coach
de The Voice Kids. Coacher, aujourd’hui, des personnes plus âgées que vous, ça
ne vous fait pas peur ?
J’ai pris beaucoup de plaisir dans The Voice Kids. Je savais
que The Voice, ça serait différent, une nouvelle aventure… J’ai fait suffisamment
de choses en 13 ans de carrière pour montrer que j’avais une vision, que j’étais capable de
prendre des décisions, de faire des choix et de guider des jeunes artistes. La
comédie musicale Robin des Bois m’a permis d’acquérir une certaine expérience.
J’ai enchainé avec une grosse tournée et un album. Je me dis, qu’aujourd’hui,
j’ai suffisamment de choses à transmettre à des personnes plus âgées que moi. Et
puis, il y a eu le cap de la trentaine. Je pense que ça a changé quelque chose
inconsciemment.
Etiez-vous,
vous-même, un téléspectateur de The Voice ?
Je suis le programme depuis quelques années déjà. Lors des
éditions précédentes, je commentais sur Twitter certaines soirées. J’avais des
coups de cœur. Je me suis aperçu que The Voice était un vrai tremplin pour les
artistes.
Lors de votre premier
passage à la télévision, vous n’aviez que 17 ans. Cela vous a-t-il permis
d’être plus indulgent avec les talents ?
Effectivement, pendant les auditions à l’aveugle, j’avais
toujours en tête mon premier passage à la télévision. Je sais ce que c’est de
passer devant des personnes et de se « sentir jugé ». A l’époque,
j’ai perdu tous mes moyens. Je n’avais pas de souffle, la voix ne sortait pas.
J’étais à 40%. Je me suis mis à la place des talents. A la différence c’est que
nous sommes coach et non « juge ». Nous sommes là pour conseiller
avant tout.
Comment avez-vous été
accueillis par les autres coachs ? Avez-vous eu le droit à un petit
bizutage ?
(Rires). Non, je n’ai pas eu le droit à un bizutage !
Je trouve, qu’au contraire, ils m’ont simplifié la vie. Lorsque tu arrives dans
une aventure qui fonctionne bien depuis des années, il faut trouver ta place.
Et ce n’est pas forcément évident. Le courant est tout de suite bien passé
entre Florent Pagny, Mika, Zazie et moi. Ils m’ont mis à l’aise, m’ont intégré
dans les debriefs. On s’est tout de suite taquiné, chambré…