Vous avez séduit
les quatre coachs lors des auditions à l’aveugle. Vous attendiez-vous à une
telle réaction de leur part ?
Absolument pas. Je n’ai pas trop compris ce qui se passait
car je jouais de mon instrument. C’est, au dernier mot, lorsque j’ai levé la
tête que j’ai vu les quatre coachs retournés. Ca été incroyable.
Zazie s’est
retournée au bout de 10 secondes. La choisir, c’était une évidence ?
Avant de rentrer sur scène, je savais que si Zazie se
retournait, je la choisirai par rapport à sa musicalité. J’aime bien la
personne. Ce qu’elle m’a dit m’a touché (elle lui a dit qu’il était authentique,
qu’il n’était pas dans la démonstration et qu’elle l’imaginait ainsi NDLR.)
Elle m’a bien cerné quelque part. Elle m’a aussi dit qu’entre mon instrument et
ce que je chantais, c’était différent. Elle a compris l’instrument et ma voix. Elle
va sans doute m’emmener dans d’autres directions pour voir où je peux aller et
m’aider à me dévoiler un peu plus.
Justement, parlez-nous de votre instrument…
J’ai une guitare Weissenborn, c’est une vieille guitare
hawaïenne qui se joue à plat sur les jambes. J’ai appris à en jouer tout seul.
J’ai découvert cet instrument grâce à Ben Harper. Je l’ai tout de suite
achetée. Je n’ai jamais pris de cours. Mais j’en jouais tous les jours.
Vous rappelez-vous de ce que les autres
coachs vous ont dit ?
M Pokora m’a parlé de son frère qui écoutait beaucoup de
métal. Et qu’il ressentait un peu ces sonorités dans ma voix. C’était des bons
arguments, il a, lui aussi, réussi à me cerner. Mika, de son côté, a dit que j’étais
un ovni. C’était incroyable. Même si je ne me sens pas comme ça…
Qu’avez-vous
ressenti au moment de quitter la scène ?
Je n’ai pas réalisé tout de suite. J’étais dans une bulle
fermée. Tous les gens me parlaient et je ne comprenais pas ce qui se passait
réellement. J’ai rien compris. De retour à la maison, j’ai passé une semaine à
digérer tout ça. Ca été tellement d’émotion d’un coup.
C’est un peu grâce à votre femme que vous
avez participé à l’émission…
Ma femme m’a convaincu et boosté. Elle me soutient dans ma
musique depuis des années. Je fais mes petits concerts dans mon restaurant. On
joue tous les soirs du mois de mai à septembre. On est entre la cuisine et la
musique en permanence.
Vous arrive-t-il
de chanter en préparant des plats ?
Ca m’arrive souvent. J’écoute aussi beaucoup de musique en
cuisinant. Ca dépend l’inspiration que je veux donner à mes plats.
Vous êtes une personne atypique, à l'image Luc Arbogast ou Battista Acquaviva.
Pensez-vous qu’ils aient ouvert la voie…
Oui. Je me dis que je peux y
arriver aussi. On a notre place dans cette
émission. Après, je ne me sens pas vraiment atypique… J’ai le même look depuis des années. Je vis avec ça. C’est la vieille
culture des années 50/60…
Pourquoi avoir
attendu l’âge de 40 ans pour participer à un casting ?
C’est l’âge de la maturité pour moi et ma musique. Sans ma
femme, peut-être que je ne serais pas là… La musique que je fais c’est une
vieille musique et montrer ce style de musique quand on est jeune, ça ne
fonctionne pas forcément parce qu’il faut avoir de la maturité pour dégager
tout ça.
Comment avez-vous "cohabité" avec les talents les plus jeunes de l’aventure ?
Ça m’a fait bizarre de rencontrer des petits jeunes.
J’avais l’impression d’être le papa. Ils se confiaient beaucoup à moi. C’était
très sympa. Ca nous a permis de découvrir tout un tas de personnalités.
Parlez-nous de
vos tatouages…
Ce sont des tatouages tahitiens. Ils ont une réelle
symbolique pour moi. J’adore les îles, j’habite au bord de la mer… Le skate, le
surf, c’est ma culture depuis tout petit.
Etes-vous superstitieux ?
J’ai toujours la même paire de chaussettes et le même
caleçon.