Voici le 2e chapitre du "Journal de Stefan"

La semaine dernière, TF1.fr vous a proposé en exclusivité le prologue et le premier chapître du "Journal de Stefan" de L. J. Smith.
Voici la suite du roman, qui sortira le 2 mars prochain en librairie.
Chapître 2
Le lendemain après-midi, je me retrouvai assis sur une chaise dure en velours et au dossier incliné dans le salon des Cartwright. Chaque fois que je changeais de position pour tenter de trouver un peu de confort sur le siège, je sentais le regard de Mme Cartwright, celui de Rosalyn et enfin celui de la bonne peser sur moi. J'avais l'impression d'être un personnage dans un tableau de musée du type « portrait de famille ». L'endroit, dans son ensemble, me rappelait le décor d'une pièce de théâtre : difficile de s'y détendre. Encore plus d'y discuter, d'ailleurs. Pendant les quinze minutes qui suivirent mon arrivée, nous avions superficiellement et sans conviction abordé les sujets du climat, du nouveau magasin ouvert en ville et de la guerre.
Après, de longs blancs s'étaient installés, rompus par le seul son creux des aiguilles à tricoter de la bonne. Je jetai à nouveau un oeil à Rosalyn dans l'espoir de trouver un compliment à formuler. Elle avait un visage jovial, avec une fossette au menton et de petits lobes d'oreilles symétriques. Au vu du demi-centimètre de cheville que j'apercevais sous l'ourlet de sa robe, elle semblait avoir des os fins.
Tout à coup, je ressentis une douleur vive à la jambe. Je laissai échapper un cri, puis regardai par terre, où un minuscule chien au poil roux de la taille d'un rat, pas beaucoup plus, avait planté ses crocs pointus dans ma chair, au niveau de ma cheville.
- Oh, c'est Penny ! Elle veut juste dire bonjour, n'est-ce pas, Penny ? roucoula Rosalyn.
Elle prit le petit animal dans ses bras. Le chien me fixa droit dans les yeux en continuant à montrer les dents. Je m'enfonçai plus profondément dans mon siège.
- Elle est... euh... jolie, commentai-je, sans saisir l'intérêt d'avoir un chien si petit.
Dans mon esprit, les chiens étaient censés vous tenir compagnie quand vous partiez chasser, pas faire office de décoration assortie aux meubles.
- C'est vrai, vous trouvez ? (Rosalyn leva les yeux vers moi, en extase.) C'est ma meilleure amie et je dois avouer qu'en ce moment je suis terrifi ée à l'idée de la laisser sortir, avec toutes ces histoires d'animaux tués !
- Nous sommes terrorisées, Stefan, c'est moi qui vous le dis ! intervint aussitôt Mme Cartwright tandis qu'elle lissait le corset de sa robe bleu marine. Je ne comprends pas le monde dans lequel nous vivons. En tant que femmes, nous ne pouvons même plus mettre un pied dehors.
Découvrez la suite du chapître 2 du "Journal de Stefan" de L.J. Smith en cliquant sur ce lien
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Aude Lemoine Photo de couverture/Key Artwork :
© 2011 Warner Bros. Entertainment Inc. All Rights Reserved.
L'édition originale de cet ouvrage a paru en langue anglaise chez Harper Teen, an imprint of HarperCollins Publishers, sous le titre :
Stefan's Diaries : Origins
© 2010 by Alloy Entertainment and L. J. Smith.
© Hachette Livre, 2011, pour la traduction française.
Hachette Livre, 43 quai de Grenelle, 75015 Paris.