19h30 Médias – Grève du 7 mars : les syndicats dans les starting-blocks, le gouvernement en galère
J-1 avant la grande journée de mobilisation nationale du 7 mars. Les syndicats appellent au blocage du pays et leur appel a déjà entendu par les routiers et les raffineries, lesquels ont déjà commencé la grève ce lundi. Sur les chaînes d’info aussi, on se prépare en avance à suivre la journée de grève, avec des dispositifs géants à travers le pays et des bandes-annonces anxiogènes façon blockbuster américain. Malgré la menace d’une grève générale et prolongée et malgré une opinion très majoritairement favorable au mouvement, le mot d’ordre du gouvernement reste le même : l’intransigeance.
2023 est à peine commencée qu’on tient déjà un gagnant pour le prix de l’humour politique de l’année. Dans Le Parisien ce week-end, le ministre du Travail, Olivier Dussopt, ultra présent dans les médias depuis 72h – un peu trop peut-être – a déclaré que la réforme des retraites était une « réforme de gauche ». De quoi faire hurler de rire l’opposition et réagir de façon impitoyable les commentateurs politiques.
Dans une interview au Parisien, le ministre du Travail Olivier Dussopt a déclaré qu’il n’y « aura pas de perdants » avec la réforme des retraites. Une certitude mise à mal dans la foulée par l’économiste Michael Zemmour, devenu la voix de la contestation la plus influente sur la réforme.
Le député insoumis Louis Boyard a eu une idée pour motiver les lycéens et les étudiants à bloquer leur lycée ou leur université le 7 mars : un « Blocus Challenge » qui récompensera le blocage le plus réussi par une visite privée de l’Assemblée nationale. L’initiative a énormément fait réagir ce lundi, pas forcément dans le bon sens.
Le mouvement du 7 mars sera-t-il massivement suivi par les Français ? En attendant d’avoir des réponses, le gouvernement tâtonne. La Première ministre, Elisabeth Borne, devrait annoncer de nouvelles concessions sur le texte de la réforme des retraites. De nouvelles concessions qui font s’interroger certains responsables politiques : la réforme est-elle encore utile ou a-t-elle déjà été vidée de toute sa substance ? Au gouvernement, l’inquiétude est palpable.
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