19h30 Médias : Yannick Morez, symbole malgré lui de la lutte contre l’extrême-droite
Ce mercredi 24 mai avait lieu la marche en soutien au maire démissionnaire de Saint-Brévin-les-Pins, Yannick Morez, suite aux menaces venant de l’extrême-droite dont il a été victime. Depuis il est devenu le symbole, malgré lui, de la violence contre les élus. Les soutiens étaient présents en masse, notamment la gauche qui avait répondu unanimement à l’appel. Cependant, le principal concerné était absent. Yannick Morez avait annoncé la veille qu’il ne défilerait pas, regrettant la récupération politique par l’extrême-gauche en particulier. En effet, cette marche a pris une tournure politique. Si tous les partis étaient conviés, la marche est largement associée à la gauche : des personnalités telles que Jean-Luc Mélenchon et Manuel Bompard affichent leur participation à la manifestation sur les réseaux sociaux, faisant de l’événement un coup de communication politique contre l’extrême-droite.
Ces derniers jours, une avalanche de faits divers tragiques fait la Une des médias. Emmanuel Macron a résumé cette macabre série en Conseil des ministres en parlant de “décivilisation”, terme en référence au célèbre sociologue Norbert Elias mais également très utilisé par les penseurs d’extrême-droite comme Renaud Camus, inventeur du concept de grand remplacement. D’autre part, les chaînes d’information donnent l’impression que les accidents sous stupéfiants sont en augmentation. Pourtant, des accidents tragiques ont lieu tous les jours : 700 personnes meurent chaque année sur la route sous l’emprise de stupéfiants, soit deux par jour. Ces drames ne font pas toujours la Une des journaux, mais depuis la mort des trois policiers tués par un conducteur sous stupéfiants à Roubaix et la fillette renversée à Trappes, ces faits divers font les titres de l’actualité. L’effet de loupe médiatique tend à accentuer un phénomène qui est malheureusement loin d’être récent.
Le vote de la proposition de loi abrogeant la réforme des retraites présentée par le groupe LIOT est censé avoir lieu le 8 juin prochain. Les conséquences seraient dévastatrices pour le gouvernement mené par Elisabeth Borne qui compte bien mettre tout en œuvre pour empêcher ce vote. Les membres de l’opposition et notamment la NUPES commencent à comprendre que leur loi a non seulement peu de chances d’être débattue mais aussi peu de chances d’être présentée. La stratégie du gouvernement serait de déclarer la proposition de loi contraire à la Constitution et par conséquent irrecevable.
Olivier Véran, porte-parole du gouvernement et Ministre chargé du Renouveau démocratique, s’est rendu à Rio de Janeiro au Brésil et à Copenhague au Danemark pour comprendre les ressorts de l’extrême-droite. De même, Gérald Darmanin s’était rendu récemment à New York pour étudier ce qui se faisait de mieux en matière de sécurité. Ces voyages seraient autorisés par Matignon seulement s’ils ont un lien avec les activités des ministres.
Marine Le Pen était ce mercredi 24 mai en commission d’enquête parlementaire face à 18 personnes qui l’ont interrogée sur le prêt de 9 millions d’euros contracté par son parti auprès d’une banque tchéco-russe. Sa ligne de défense était la même que d’habitude : ce prêt ne l’a pas engagée envers le président russe.
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