À Berd’huis, Emmanuel Macron tient ses opposants à distance
Paul Larrouturou était à Berd’huis, dans l’Orne, pour suivre l’interview d’Emmanuel Macron face à Jean-Pierre Pernaut. Comme de nombreux manifestants, venus confronter le président.
C’était LE gros événement de la journée, voire de l’année, pour le petit village de Berd’huis, dans l’Orne. La petite école municipale accueillait l’interview exclusive d’Emmanuel Macron par Jean-Pierre Pernaut. Une interview ultra sécurisée à plusieurs kilomètres à la ronde par des CRS et des policiers venus en nombre. Avaient également fait le déplacement des manifestants opposés au chef de l’État : cheminots, infirmiers, professeurs,… Ils s’étaient donné rendez-vous pour confronter Emmanuel Macron, ensemble. Une "convergence des luttes" qu’on observe de plus en plus régulièrement ces dernières semaines.
Mais pour ces manifestants, impossible d’approcher Emmanuel Macron. Tenus à bonne distance du président, ils n’ont pas pu exprimer leur colère. Tout comme Paul Larrouturou, tenu lui aussi à bonne distance par les forces de l’ordre. En revanche, les "fans" d’Emmanuel Macron ont été gracieusement autorisés à approcher l'école et même, à la fin de son entretien, à dire bonjour à Emmanuel Macron. Un deux poids, deux mesures constaté de plus en plus régulièrement par les journalistes et, à dire vrai, une nouveauté pour Emmanuel Macron, pourtant habitué à aller à la confrontation. Mais ça c’était avant. Avant ce qu’on appelle "la convergence des luttes". Avant les nouvelles consignes policières.
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3m37
12 avr. 2018 à 20:16