Entretien exclusif avec Emmanuel Macron : populisme, sens de l’histoire et Gaulois réfractaires
Face à la montée des populismes en Europe et dans le monde, quel rôle peut et doit jouer la France sur la scène internationale ? Paul Larrouturou était à New-York pour suivre Emmanuel Macron en déplacement au sommet de l’ONU. Avant une réunion du Conseil de sécurité, il a pu interviewer le président en exclusivité pour Quotidien.
États-Unis, Hongrie, Italie, Autriche, République Tchèque, Pologne : le populisme arrive partout au pouvoir. Face à une réalité qui semble de plus en plus inévitable, quelles sont les clés pour faire reculer les extrêmes ? "Ce sont des gens qui sont décomplexés sur le plan des valeurs, qui disent au fond la dignité de la personne c’est plus ma priorité, les valeurs universelles ne sont plus aussi universelles que ça, les droits de l’Homme sont contestables si ce n’est pas mon intérêt", résume Emmanuel Macron au micro de Paul Larrouturou. "Au nom du peuple et de l’intérêt national ils déchirent ces choses-là [et disent] ‘l’indépendance de la justice je la réduis, je réduis les droits de la presse et je déchire les accords internationaux qui sont bons pour tous", notamment l’Accord de Paris sur le climat.
"Tout ça naît d’une peur, qu’il y aurait un grand peuple mondialisé qui serait en train de se créer dans lequel chacun perdrait son identité (…) Il faut l’entendre", tempère le président français, qui préfère, face à ces discours, "en appeler à l’intelligence" des peuples.
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