Faut-il rapatrier les femmes et les enfants de djihadistes français ?
Faut-il rapatrier les djihadistes français détenus en Syrie ? Le sujet, déjà tabou en France, a été éclipsé ces derniers mois par la crise du Covid. Pourtant, le débat est loin d’être clos.
En 2014, alors que la Syrie est en pleine révolution, le groupe terroriste Daesh émerge et gagne en puissance en attirant des islamistes venus du monde entier. Environ 700 français vont alors rejoindre leurs rangs : des combattants, essentiellement, mais aussi des femmes et des enfants. En 2019, alors que l’Etat islamique est en déroute, l’armée kurde emprisonne les ultimes combattants de la ville de Baghouz et transfère femmes et enfants dans des camps. Parmi eux, 120 femmes et 300 enfants français, désormais détenus au nord-est de la Syrie.
Faut-il rapatrier ces Français ? L’opinion publique y est majoritairement opposée : 89% des Français s’inquiètent du retour des djihadistes et 67% ne souhaitent pas le rapatriement des enfants. Depuis deux ans, la France n’a rapatrié que 35 enfants de djihadistes, alors qu’ils sont encore 10 fois plus nombreux dans les camps syriens. Paul Gasnier a rencontré Pascale, mère d’une jeune femme partie en Syrie, elle se bat depuis deux ans pour faire rapatrier sa fille et ses 4 enfants.
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