La Brigade : faut-il réécrire les œuvres anciennes pour enlever les propos discriminants ?
Faut-il réécrire certains ouvrages cultes pour les alléger de leurs termes ou concepts discriminants ? C’est le débat qui agite le Royaume-Uni depuis plusieurs jours. La maison d’édition qui publie notamment les livres de Roald Dahl (« Matilda », « Charlie et la chocolaterie ») a annoncé republier les ouvrages de l’écrivain en enlevant certains mots, pour ne pas « imprimer de concepts discriminants dans la tête des jeunes lecteurs ». Même procédé du côté des nouvelles éditions des livres « James Bond », lesquels seraient modifiés pour leur enlever des passages racistes. Toutes ces modifications sont l’œuvre de « Sensitivity Readers », des consultants employés pour relire les textes des auteurs et leur enlever leurs stéréotypes discriminants. D’ordinaire, ce travail des « Sensitivity Readers » se fait en amont de la publication et en accord avec les auteurs. Dans le cas des livres de Roald Dahl ou des « James Bond », il s’agit d’une réécriture, d’où les vifs débats outre-Manche.
Dans le reste de l’actualité culturelle, le musée Picasso à Paris consacre une rétrospective à l’artiste américaine Faith Ringgold. Fil rouge du militantisme afro-américain aux Etats-Unis, elle a représenté et exploré son art à travers de multiples médiums.
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