La Brigade : la malédiction Dune au cinéma
Aujourd’hui, Dune est le livre de science-fiction le plus vendu au monde. Pourtant, au départ, c’était pas gagné. Dans les années 1960, Frank Herbert écrit son premier manuscrit de « Dune ». Il lui faudra essuyer une vingtaine de refus avant de pouvoir, enfin, publier son tout premier tome. « Dune » est né et devient peu à peu un best-seller. Frank Herbert va donc poursuivre l’histoire pendant cinq nouveaux tomes avant de mourir en 1986. Une des grandes forces de Dune, c’est d’avoir à la fois inventé un monde et des personnages fantastiques, mais aussi d’avoir su y intégrer des thèmes hyper actuels chers à l’auteur, comme l’écologie, qui résonnent encore aujourd’hui.
Très vite, le potentiel cinématographique de Dune frappe les réalisateurs, mais la complexité du livre en fait un véritable défi. En 1984, le premier à s’y frotter n’est nul autre que David Lynch. Pour son casting, le réalisateur s’entoure de pointures : Kyle MacLachlan ou encore Sting, le tout servi par une bande originale signée Toto et Brian Eno. Pourtant, le film fait un flop en salles.
Paradoxalement, l’adaptation de Dune qui a le plus fait parler d’elle, c’est celle qui n’a jamais vu le jour. En 1975, le poète fou Alejandro Jodorowsky décide d’adapter le récit de Frank Herbert dans ce qui a tout l’air d’être le délire d’accro au LSD le plus ambitieux de l’histoire. Au casting : Mick Jagger, Orson Welles, Alain Delon, Amanda Lear ou encore Salvador Dali. Côté bande originale, Alejandro Jodorowsky veut là aussi taper fort et décide de faire appel au groupe Magma et à Pink Floyd, rien que ça. Prix estimé du projet : 15 millions de dollars. À l’époque, personne ne sait si la science-fiction peut rapporter gros au cinéma. Le rêve de Jodorowsky est abandonné.
En 2021, Denis Villeneuve s’attaque donc non seulement à un monument de la littérature de science-fiction, mais aussi à l’une des œuvres les plus attendues et les plus sévèrement jugées au cinéma.
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