La Brigade : Picasso, d’étranger suspect à star française
Ces dernières années, les musées et galeries ont multiplié les expositions à la gloire de Picasso : Picasso et la guerre, Picasso et l’Art primitif, Picasso et la bande-dessinée ou encore Picasso et Rodin. Cette année, une exposition d’un tout autre genre ouvre, non pas au Musée Picasso comme on pourrait le penser, mais au musée de l’Immigration. Pour cause, cette rétrospective a décidé de s’intéresser à une période de la vie du peintre dont on parle peu : celle de son arrivée en France à laquelle, c’est peu de le dire, il a été plutôt mal accueilli.
Pablo Picasso, artiste espagnol, a vécu une énorme partie de sa vie en France, ce dont on est d’ailleurs plutôt fiers. La France se fait un plaisir de le présenter comme une star française, on l’a vu partout dans la presse et son décès a même fait la Une de tous les journaux. Ça, c’est pour la partie de sa vie en France qu’on connaît.
Celle qu’on connait peu est moins flatteuse. Quand Picasso arrive en France en tant que jeune peintre, il est accueilli avec beaucoup de méfiance. On l’accuse d’être un anarchiste, un étranger et de faire des tableaux incompréhensibles. Après avoir peint Guernica en 1937 pour dénoncer les horreurs du franquisme, considéré comme un traître en Espagne, Pablo Picasso fait une demande pour obtenir le statut de réfugié politique en France, demande qui sera rejetée presque instantanément. On en parle avec Ambre Chalumeau dans sa Brigade.
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