Zoom 2022 : à quoi ressemblerait la campagne si Emmanuel Macron n’existait pas ?
Si en 2012, on pouvait encore identifier la classe politique comme étant pour une partie « de gauche » et pour l’autre « de droite », en 2021, le « bipartisme » politique traditionnel n’est plus qu’un lointain souvenir. C’est d’ailleurs un tournant majeur dans l’histoire politique de la cinquième République : alors qu’en 2012, le paysage politique était complètement structuré autour de l’axe gauche-droite avec un grand parti de chaque, aujourd’hui ces deux partis réunis ne totalisent plus que 20% des intentions de vote. Le bipartisme a éclaté, laissant la place à des dizaines de plus petits partis. La Fondation Jean Jaurès nous apprend d’ailleurs que 62% des Français pensent désormais que les notions de droite et de gauche sont dépassées.
Pour Jean-Christophe Cambadélis, ancien Premier secrétaire du Parti socialiste, Emmanuel Macron est à l’origine de cet éclatement du bipartisme en France. Avec son positionnement « ni de droite, ni de gauche », en mordant à la fois sur l’électorat de l’un et de l’autre, il aurait poussé les partis vers une forme de surenchère devenue nécessaire pour se démarquer. Si on joue à la politique fiction, on peut donc s’interroger : à quoi ressemblerait le paysage politique si Emmanuel Macron n’existait pas ? Serait-il si différent de celui qu’on connaît aujourd’hui ? On en parle avec Antoine Bristielle dans son Zoom 2022.
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