Zoom 2022 : pourquoi l’élection ne se fera pas sans féminisme
Le féminisme en politique a-t-il le vent en poupe ? Chez les candidats à l’élection présidentielle, la lutte contre les violences faites aux femmes ou le sexisme s’est taillée une place de choix dans les discours. À croire que subitement, tous seraient devenus de grands défenseurs des femmes. Comment expliquer ce changement ? On en parle avec Antoine Bristielle dans son Zoom 2022.
Après MeToo en 2017 et les vagues de dénonciation qui ont suivi, les politiques ont (presque) tous pris conscience qu’un bouleversement social majeur était en cours. Pour coller à leur époque et à leur électorat, il leur est désormais difficile d’ignorer la question de l’égalité femmes-hommes et des luttes contre les violences sexuelles et sexistes. Pour cause, aujourd’hui 68% des Français se disent « féministes », c’est 16% de plus qu’il y a cinq ans. Les questions féministes sont donc désormais un véritable enjeu électoral. 86% des femmes de moins de 25 ans estiment par exemple que la défense des droits des femmes et la lutte contre le sexisme est le premier critère qui déterminera leur vote.
Si les personnalités politiques ont pris conscience de ce mouvement, le monde dans lequel elles évoluent a-t-il lui vraiment changé ? Depuis quelques années, on note certaines avancées : en 2017, l’Assemblée nationale comptait 47% de députés femmes, une première. Les postes clés de l’hémicycle n’étaient en revanche toujours pas à leur portée : 71% d’entre eux étant occupés par des hommes.
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