Invité : Vladimir Poutine peut-il être condamné pour crimes de guerre ? L’analyse du colonel Eric Emeraux
En entrant dans Boutcha reprise aux Russes, l’armée ukrainienne a découvert l’enfer. Dans cette petite ville située à dix kilomètres de Kiev la capitale, les corps des centaines de civils, abattus en pleine rue, les mains parfois liées dans le dos, abandonnés sur la chaussée. Le gouvernement ukrainien dénombre au moins 410 civils tués.
Les images du massacre de Boutcha ont fait le tour du monde et provoquer une vague d’indignation et d’horreur. Depuis bientôt 72h, à l’internationale, chefs de gouvernements, présidents, institutions dénoncent les atrocités commises à Boutcha et les qualifient de « crimes de guerre », voire de « génocide ».
Face à l’ampleur de ce massacre, Vladimir Poutine peut-il être inquiété ? Le dirigeant russe peut-il être condamné pour crimes de guerre ? La communauté internationale a-t-elle un rôle à jouer et peut-elle peser pour rendre justice aux civils de Boutcha ? Pour en parler, Yann Barthès accueille sur le plateau de Quotidien le colonel de gendarmerie Eric Emeraux. Ancien attaché de sécurité intérieure à l’ambassade de France de Sarajevo entre 2012 et 2017, il a ensuite dirigé l’Office central de lutte contre les crimes contre l’humanité, les génocides et les crimes de guerre jusqu’en 2020.
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